Affaire
« Affaire », quel drôle de dénomination pour évoquer des crimes.
« Affaire », ça fait propre, ça fait plié, ça fait rangé. Alors qu’une agression sexuelle et un viol ne sont que désordres, chaos et déchirement. C’est pas beau à voir les crimes sexuels, ça pue la sueur, le sang, les larmes, le sperme. Oui, ça pue, la peur des corps et la mort des âmes. Ceux des femmes.
Un viol, c’est brutal. C’est la négation d’un être au profit d’un autre. Un autre qui ne risque rien. En tout cas, le croit-il. En tout cas, c’est ce que lui confirme la société civile.
« Affaire », une minimisation d’un acte infâme qui invisibilise la destruction de la victime.