Billet de (mauvaise) humeur. L’affaire Priscilla Majani ou « Bienvenue en dystopie »

Jeudi 5 janvier 2023.

Aujourd’hui, je vais vous raconter une histoire.

Une histoire improbable, irréelle, « dystopique », de la pure science-fiction bien noire, qu’on préfèrerait ne pas connaître.

Il était une fois

Il était une fois, une femme, qu’on appellera Priscilla. Priscilla est amoureuse d’un homme, nommé, Alain. Ils s’aiment. Ils se marient et nait Camille, jolie pouponne, fruit de leurs amours. Mais l’amour toujours, n’est pas au rendez-vous Priscilla et Alain, divorce en 2010. Camille a 5 ans, elle bénéficiera d’une garde alternée, prononcée par le juge des affaires familiales. Ce sont des choses qui arrivent. Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Hélas.

Viol sur mineur, minoré

En janvier 2011, Priscilla Majani dépose une main courante puis une plainte pour « viol » sur Camille à l’encontre de son ex-mari. La fillette est alors entendue trois fois par les policiers, comme l’a précisé le procureur lors du premier procès de Priscilla Majani, en septembre 2022. Auditionnée, la petite parle de « violences ». « Il est méchant. C’est maman qui m’a dit de dire ça », déclare-t-elle, selon une vidéo diffusée à la barre, retranscrite dans Le Parisien. Lors de sa seconde audition, l’enfant assure avoir oublié de mentionner que son père lui a mis « son zizi dans les fesses ». (Article franceinfo.fr)

Alors que surnage déjà l’abjecte « aliénation parentale (qui suppose une pression de la mère sur son enfant, à son avantage) » qui n’existe pas, la petite n’est pas crue. Et la mère non plus.

Sans suite

La plainte est classée sans suite. Pas pour Priscilla qui « consulte un spécialiste au sein de l’unité des jeunes victimes de l’hôpital Trousseau, à Paris, précise L’Humanité (article payant). D’après le rapport, consulté par le journal, les médecins « estiment probable le viol de l’enfant et adressent un signalement à la cellule de recueil d’informations préoccupantes du Var, dont la justice ne tiendra pas compte ». En février 2011, la mère et la fille disparaissent. »

Cavale vitale

Logique, non ? De soustraire son enfant à un prédateur incestueux, reconnu par les médecins mais nier par la justice, qui regarde ailleurs. Non ?

Non.

Eh bien, si, en toute logique, moi aussi #Jauraisfaitcommeelle et, nombreux sommes-nous à la soutenir, la justice, elle, considère la mère, comme criminelle.

Ainsi, le père vit sa vie d’agresseur sexuel, peinard, mais Priscilla, elle, est recherchée pour « soustraction d’enfant et dénonciation calomnieuse envers son ancien mari. »

Oui, oui, vous avez bien lu.

La chute

La fuite a duré 11 ans.

En février 2022, Priscilla est arrêtée, en Suisse.

En septembre 2022, elle est jugée, en France, au tribunal correctionnel de Toulon, dans le Var.

Déclaration du procureur, extrait de l’article franceinfo.fr

«  »Vous avez méticuleusement préparé votre fuite, utilisé des téléphones dédiés, vendu votre voiture et soldé votre crédit immobilier. Vous n’avez aucune circonstance atténuante. »

le procureur de la République le 16 septembre 2022, devant le tribunal correctionnel »

« Aucune circonstance atténuante ». Je ne voudrais pas être dans la peau de ce procureur. Comment ça doit puer dans sa tête.

Priscilla est condamnée à 5 ans de prison, ferme.

Appel

En novembre 2022, le procès en appel a lieu. Dans le même temps, camille, qui a aujourd’hui, 17 ans, porte plainte contre son père, pour des faits de violences psychologiques, physiques et sexuelles.

« J’aurais voulu être crue, tout comme ma maman qui m’a crue quand je lui ai révélé les crimes commis par mon père. »

Camille Chauvet le 1er janvier 2023, dans une vidéo YouTube »

Verdict

Le 4 janvier 2023, le verdict est tombé.

Priscilla est condamnée à 2 ans et 9 mois de prison ferme et 30 000€ d’amende.

Cette histoire n’est pas inspirée de faits réels.

C’est la vraie vie de Priscilla Majani punie d’avoir voulu sauver sa fille Camille, de son ex-mari, violeur-incesteur, Alain Chauvet.

Alain Chauvet, qu’aucune décence ne retient, pleurniche dans les médias, et est libre de recommencer. Sachez-le, pour les hommes cogneurs-violeurs-incesteurs, ce n’est jamais la première fois et ce n’est jamais la dernière fois.

Qui s’en soucie ? Pas la justice, en tout cas.

Bienvenue en France, en janvier 2023.

N’oubliez pas de changer le monde. Sans vous, on n’y arrivera pas.

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Article franceinfo.fr

Publié par lucia lupa

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